ÉCOLOGIE
PV097 2001
immeuble Duong à Lyon
surélévation en site urbain Monuments Historiques - Lyon - Rhône-Alpes
MAITRE D'OUVRAGE :
Monsieur Duc Duong
ÉQUIPE :
Villien, Architecte - Anne Julie Martinon Architecte exploratrice
PARTENAIRES :
Chambolle Ingénieur - Poix Économiste - Entreprises : PMB, M. Auger (charpente métallique, menuiserie ext., bardage) - Frank Messana Maçonnerie - Baglioni plomberie - Monnier électricité
MISSION :
complète avec opc
SURFACE :
110 m2 restaurant - maison : 170 m2
COÛTS :
/
LIENS EXTERNES :
www.lemoniteur.fr/article/lyon-une-maison-de-ville-simple-et-audacieuse.1701974
THÈME :
flou
MOTS CLÉS :
surélévation, translucide, metal , module, polycarbonate, prefabrication,écologique
"A obtenu le Prix d'Architecture Urbaine de Lyon en 2005. Rare exemple de densification de parcelle en milieu urbain dense et protégé (ZPPAUP). Projet à l’écriture résolument contemporaine (ossature acier, bardage polycarbonate, panneaux en tôle aluminium naturel) parfaitement inséré dans son environnement.
La réalisation de cette maison et de ce restaurant à Lyon est pour nous comme un véritable laboratoire. En effet le sujet est complexe : sur une base construite dans les années 1930, le programme de l’habitation se développe franchement à la verticale : 5 niveaux. Ce «quintuplex» s’étage en demi-niveau afin de rendre fluides l’ascension des niveaux. L’escalier est une pièce maîtresse de la maison. Il a été préfabriqué entièrement à Ho-Chi-Minh au Vietnam. Nous avons effectué deux voyages là-bas afin de suivre la fabrication de la serrurerie et d’importer environ 25 % des composants de la maison (garde-corps, persiennes, carrelage béton, cage d’escalier complète sur les 5 niveaux). Cette «mondialisation» de la maison est ici à comprendre par la recherche d’une certaine émotion issue de la réminiscence des souvenirs d’enfance du maître d’ouvrage. Son passé de boat people des années 1980, ayant acquis la culture française et un métier passionnant et confortable depuis, joue ici un rôle considérable.
L’esprit de cette architecture est résolument moderne : ossature métallique légère, habillage en panneaux de polycarbonate et de plaques de ciment, grandes baies vitrées procurant une lumière généreuse.
La maison se développe très verticalement. Afin de devenir un véritable lieu de vie sur toute la hauteur différents dispositifs sont mis au point.
Tout d’abord par la coupe elle-même : les étages s’enchaînent par demi-niveaux. Par un tiers et deux tiers plus exactement afin de privilégier le rapport de deux pièces par strates : le séjour et sa mezzanine, les 2 chambres d’enfants, le séjour haut et la chambre des parents. Enfin un patio couronne l’ensemble associant la buanderie et une terrasse de jeu protégé des vues et du vent.
L’escalier lui-même est mis au point afin de rendre le plus fluide possible les déplacements de strates en strates. L’escalier est d’une géométrie complexe : il associe les emmarchements droits reliant les niveaux décalés d’un tiers d’étage. Une autre volée de marches est sur un tracé balancé pour franchir les deux tiers de niveau restant. La partie balancée est suspendue par les tirants filant sur toute la hauteur. Les marches en porte-à-faux et l’absence de contre-marches accentuent encore cette machine spatiale : il s’agit de rendre quasiment « liquide » la montée.
L’épaisseur de la maison est la simple addition de trois trames de 3,66 m : une pièce principale sur la face avant et une autre sur la face arrière et au centre les pièces d’eau et l’escalier. Cette base très simple est considérablement rejouée par le décalage des planchers et par la grande transparence de ce corps bâti. Les façades avant et arrière sont vitrées sur toute la hauteur et l’escalier réverbère la lumière sur ces plateaux en équilibre.