ÉCOLOGIE
th7ignisfinal 2016
RAPPORT FINAL de la recherche IGNIS
TYPE :
recherche_IGNIS
ÉQUIPE :
Philippe Villien architecte urbaniste / Ipraus
PARTENAIRES :
IPRAUS - Ecole Ingénieurs Ville de Paris EIVP - APUR
INDEX PROJETS :
TH703
DOCUMENT :
16_12_17_expertise_finale_ministere_sur_recherche_HPCE_Ignis.pdf
LIENS EXTERNES :
THÈME :
énergie
MOTS CLÉS :
énergie, BEPOS, TEPOS, prospective, histoire longue durée, référentiels durables,écologique
Résumé de la recherche
L’hypothèse générale de la recherche est que la capitale, Paris, et ses édifices ont été autrefois plus économes et que cette tendance a été rompue lors des Trente Glorieuses. Cette hypothèse relie l’approche historique et l’approche par la prospective. La connaissance des stratégies d’économie du passé pourrait être source d’inspiration pour l’avenir. Il s’agit donc de documenter et d’utiliser les expériences passées pour analyser la situation actuelle et stimuler l’innovation et la prospective.
Volume 1 : l’approche historique de l’énergie à Paris
Un premier volume de recherche concerne l’approche historique, à partir de neuf monographies énergétiques d’équipements parisiens souvent emblématiques : le Palais de la Bourse, le Conservatoire National des Arts et Métiers, l’hôpital Lariboisière, la piscine des Amiraux, la Cité de refuge de l’Armée du Salut, le Centre Georges-Pompidou, le musée d’Orsay, l’Institut du Monde Arabe, le groupe scolaire Wattignies.
Figure 76 : Exemples de courbes pour l’interprétation des données de coûts sur l’énergie sur la longue durée. Ici l’énergie consommée sur le CNAM et sur l’hôpital Lariboisière, comparée à l’évolution du PIB français et aux surfaces chauffées. Recherche IMR – HPCE, Emmanuelle Gallo, Mathieu Fernandez, 2014.
Figure 77 : Coupe sur le système énergétique de la Bourse à Paris, Philippe Villien, 2014.
Volume 2 : l’approche par la prospective énergétique
Le deuxième volume est consacré à la « prospective ». Nous proposons une systémisation pour amener les équipements publics parisiens à la sobriété énergétique sur plusieurs échelles, de la région à l’édifice. Pour chacune des échelles, nous recherchons les gisements d’énergies disponibles qui permettront d’atteindre cet objectif. Un jeu de cartes à l’échelle de Paris repère ces gisements avec les énergies renouvelables et celles récupérées localement. L’impact et l’intérêt de chacun de ces gisements et sources d’énergie sont évalués par un référentiel. Des simulations de rénovations énergétiques possibles sont menées sur quelques cas d’études précédemment étudiés d’un point de vue historique.
Ce volume 2 de la recherche par la prospective énergétique est composé de cinq chapitres.
Le premier chapitre « Modalités de la prospective en rapport avec l’approche historique » présente notre hypothèse centrale : il est nécessaire de supposer un TEPOS – Territoire à Énergie Positive – pour baser nos prospectives à l’échelle du bâtiment. L’objectif initial est donc de transformer les équipements parisiens en BEPOS – Bâtiments à Énergie Positive – à l’horizon 2050. La cartographie énergétique de la ville est ici essentielle comme culture commune à l’histoire et à la prospective.
Le deuxième chapitre s’intéresse à une prospective à l’échelle XL : celle de la Région Île-de-France, où est présentée la notion de Territoire à Énergie Positive et un référentiel de l’énergie accessible localement.
Le troisième chapitre est consacré à la « prospective à l’échelle L », celle de la ville de Paris. Une importante production cartographique, sous la forme d’un atlas, présente les différents gisements parisiens : solaire, éolien, chaleur fatale de récupération des data centers, de biomasse, de l’hydraulique, de Chauffage Urbain (CPCU), du réseau Climespace, des eaux usées, la chaleur fatale des réseaux métro et RER et de la géothermie. Ces gisements énergétiques donnent lieu à une analyse typologique territorialisée par la proposition de trois types : les diffus, les poches et les flux avec l’affectation par différentes strates altimétriques.
Le quatrième chapitre présente une prospective à l’échelle M, celle des îlots TEPOS. Les DPE – Diagnostics de Performance Énergétique – de chacun des équipements publics servent de situations calibrées de départ pour une prospective à 2050, afin qu’ils produisent de l’énergie au-delà de leurs besoins. Des extractions sont faites avec le contexte urbain énergétique à partir de la cartographie de l’échelle L, celle de la ville de Paris. Une balance des énergies dites « globales » et des énergies dites « locales » est faite afin de préciser la positivité de l’équipement public. Ces analyses prospectives sont appliquées au Centre Georges-Pompidou, à l’Institut du Monde Arabe, à la piscine des Amiraux.
Cette recherche prospective sur les gisements énergétiques parisiens et sur le rôle des équipements publics dans des territoires à énergie positive met ainsi en lumière des connaissances, des méthodes et des approches nouvelles, stimulantes et prometteuses.
ISA7
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